L'emploi du génitif pour désigner les filles dans le Brabant belge au XVIeme siècle
Posté : lun. 9 nov. 2020 15:31
D'après J.-M. VAN DEN WEEGHE, Bijdrage tôt de geschiedenis van Sint-Pieters-Leeuw in Mémoires du cercle historique et archéologique de Hal, 1929/1930.
La coutume était alors, dans la région, de désigner les filles par le génitif du nom de famille, par exemple s’Cutsems ou Cutsems au lieu de van Cutsem, tout en réservant le patronyme aux garçons. On paraît avoir voulu exprimer que, si le fils est “un van Cutsem", la fille n'est que “la fille de van Cutsem". C'est ainsi que l'on trouve dans un registre de baptême: Baptizata est Margaretha, filia Petri Walckiers, etc..., tandis que la formule devient pour son frère: Baptizatus Joannes Walckiers, filius Petri, etc... Margaretha n'est pas désignée sous le nom de famille, elle est la fille de Petrus Walckiers, rien de plus, tandis que Joannes, lui, est bien un Walckiers.
On est bien loin de la loi de 2002 qui permet désormais aux femmes de transmettre leur nom
Prenez soin de vous
--
Thierry
La coutume était alors, dans la région, de désigner les filles par le génitif du nom de famille, par exemple s’Cutsems ou Cutsems au lieu de van Cutsem, tout en réservant le patronyme aux garçons. On paraît avoir voulu exprimer que, si le fils est “un van Cutsem", la fille n'est que “la fille de van Cutsem". C'est ainsi que l'on trouve dans un registre de baptême: Baptizata est Margaretha, filia Petri Walckiers, etc..., tandis que la formule devient pour son frère: Baptizatus Joannes Walckiers, filius Petri, etc... Margaretha n'est pas désignée sous le nom de famille, elle est la fille de Petrus Walckiers, rien de plus, tandis que Joannes, lui, est bien un Walckiers.
On est bien loin de la loi de 2002 qui permet désormais aux femmes de transmettre leur nom
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